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Je suis une créative !

culturel

Le français défiguré

24 Juillet 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel



Le laisser-aller s’installe chaque jour davantage dans l’expression écrite française. Juste deux petits exemples pour illustrer ce propos, mais si vous en voulez d’autres, à votre disposition !

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Tout d’abord ce gros titre de Nice Matin, journal quotidien tirant à près de 300.000 exemplaires, qui oublie les formes du pluriel des verbes ! Ensuite cette plaque de square où aucun des édiles présents lors de l’inauguration n’a constaté l’énorme erreur orthographique. Elle trône pourtant depuis plusieurs mois dans son état original sans que nul ne s’en offusque.


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Ah ! Vivement que l’on enseigne l’art du SMS dès la maternelle et qu’on impose à tous les adultes de s’y adonner également. Au moins, le français sera « libre » !
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Du bleu, encore du bleu, toujours du bleu

5 Juin 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

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Le bleu est symbole de

  • Sagesse
  • Esprit conservateur
  • Intimité, pudeur, discrétion
  • Mélancolie: le blues

C'est la couleur de prédilection de Mery VIAL, artiste peintre niçoise.

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C'est évident, Mery est une azuréenne de naissance et de coeur !

Ses oeuvres sont résoluments contemporaines ! 
Il nous reste à donner un sens à ses réalisations, à laisser notre imagination vagabonder sur les vagues bleutées de ses coups de pinceau.

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MERY VIAL
Saint-Laurent-du-Var (06)
04 93 14 34 70
06 83 28 57 29
mery.vial@laposte.net


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La Fondation MAEGHT

29 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

maeght5.jpg La Fondation Marguerite et Aimé Maeght reçoit chaque année plus de deux cent mille visiteurs.Elle possède une des plus importantes collection d'art moderne en France: des œuvres de Giacometti (52 sculptures), Miro (plus de cent cinquante œuvres majeures), et des œuvres importantes de Bonnard, Braque, Chagall, Léger, Kandinsky, Calder, soit en tout plus de cinq cent œuvres majeures et plus de quinze mille œuvres sur papiers.La bibliothèque est riche de près de vingt mille ouvrages sur l'art moderne et abrite un des plus importante collection de livres d'artistes en France.

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La Fondation Marguerite et Aimé Maeght est un exemple unique de fondation privée en Europe.


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Cet ensemble architectural a été entièrement conçu et financé par Aimé et Marguerite Maeght pour présenter l'art moderne et contemporain.

UN MUSEE DANS LA NATURE à St Paul de Vence

Le Site de la Fondation

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Métier : Artisan de la Peinture

18 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

Christian GEAI, créateur de l’Ecole ART DEC vous ouvre les portes de son atelier.
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La formation qu’il dispense aboutit à un métier, celui d’artisan de la peinture (décoration intérieure, trompe l’œil). 

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 Grâce aux agréments que Christian a obtenus, votre formation peut-être prise en charge par l’ANPE, le FONGECIF, le Conseil Général ou le Conseil Régional.
La formation se déroule pendant 1 an soit de septembre à juillet, soit de janvier à décembre.
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Cette formation peut aussi s’étaler sur 2 ans mais devient payante telle une école privée.
Le diplôme même s’il n’est pas reconnu par l’Etat, l’est par les professionnels du bâtiment et vous donne donc un métier dans lequel le relationnel est très important. 
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Les conditions de sélection pendant l’entretien : la motivation, l’acuité visuelle.
L’obtention du diplôme se décide autour d’un jury de professionnels (architectes, décorateurs, maquettistes).  

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CHRISTIAN GEAI (sa biographie)
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"Entre les murs"

13 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

 

entre-murs-2.jpgFrançois BEGAUDEAU, professeur de Français et écrivain retrace avec lucidité et humour, les évènements marquant de sa jeune expérience d’enseignant, à travers son 3éme roman : «Entre les murs ».

L’auteur dédramatise les situations pénibles. Il ne se pose pas en juge sur les agissements des élèves et des professeurs, sur les dysfonctionnements de l’école. Il se fait juste témoin d’un lieu où il ne fait plus bon vivre. Enfin, il nous interpelle : Comment faire pour que ça change ?
 
François BEGAUDEAU est aussi critique de cinéma. On ne peut pas dire qu’il soit animé par la vocation d’instruire les enfants, et si l’école est pour lui l’occasion de se distinguer de ses semblables jusqu’à devenir l’un des meilleurs écrivains de sa génération, on peut imaginer que l’école reste un lieu d’inspiration !
Pourquoi ne le serait-elle pas aussi pour les jeunes étudiants qui noircissent ces murs d’un malaise transmis par la société de consommation par le progrès qui engendrent des besoins d’acquérir, les parents qui démissionnent, les enseignants trop jeunes pour s’affirmer, trop immatures, pas assez formés, pas assez soutenus dans leur combat de chaque jour.
 
Et plutôt que de regarder avec stupeur les informations télévisées qui relatent avec force détails morbides les méfaits de nos enfants mal élevés, on pourrait, comme François BEGAUDEAU décider d’en rire. Une thérapie de groupe pour adultes en perte de vitesse !
 
Ce roman va faire un carton auprès de nos écoliers stars médiatiques !
Et si un producteur bien inspiré décidait d’en faire un film, François BEGAUDEAU ne serait plus tenu au «travail-bonne conscience-vacances » de l’Education Nationale !
 
Pour l’heure, François, pourquoi ne pas utiliser ton intelligence incisive pour être, non plus témoin ou victime, mais acteur du mieux-être, du mieux-apprendre, du mieux-communiquer ?
 
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Apprendre à lire

10 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

En 1997, la Direction de l'Évaluation et de la Prospective de l'Éducation nationale mène une étude dont les résultats mettent en évidence, chez l’enfant, l’absence de maîtrise du code écrit et les difficultés pour comprendre le sens des écrits.  
 
En 2002, les réformes du Ministre de gauche, Jack Lang, puis en 2003, celles du Ministre de droite, Luc Ferry, démontrent par le consensus dégagé, même si l’éducation est un des secteurs qui divisent le plus la gauche et la droite, la nécessité absolue de changement des méthodes d’apprentissage de la lecture.  
 
Les principaux axes problématiques des méthodes d'apprentissage de la lecture se situent aux niveaux du mode de début de l'apprentissage et des contenus matériels.  
On peut différencier quatre méthodes : 
 
La méthode globale : elle a pour principale caractéristique de commencer l'apprentissage de la lecture par la phrase et, de surcroît, la phrase orale. 
L'inconvénient majeur et le principal reproche inhérent à cette méthode sont l'absence du concept de règle, ce qui conduit les apprenants à deviner le code écrit au moment de la lecture, alors que ceux-ci sont dans l'ignorance du principe de fonctionnement de la phrase aussi bien orale qu'écrite. 
 
La méthode mixte : ou semi-globale a pour principe de commencer l’apprentissage par le mot entier. Au demeurant, à l'instar de la méthode globale, la méthode mixte procède de l'oral vers l'écrit et expose aux mêmes risques de devinettes que celle-ci. Ce grave défaut a obligé certains auteurs à proposer l'incorporation, dans la pratique, des éléments qui sont de l'ordre de la méthode syllabique, à savoir la lettre et la syllabe.  
Toutefois, cette perspective n'a guère changé la nature du problème soulevé ni apporté de solution nouvelle.  
 
La méthode syllabique : sa particularité consiste à engager justement l'apprentissage de la lecture en partant de l'écrit, ou de la manière dont la langue française s'écrit aujourd'hui, et en allant des lettres à la phrase.  
Elle n'échappe pas néanmoins aux faiblesses qui sont, entre autres, la tendance à présenter des lettres isolées et des syllabes artificielles, auxquelles l'on peut ajouter les mots entiers et qui sont sources de difficultés pour les apprenants. 
 
La méthode phonétique : elle a pour spécificité d'entreprendre l'apprentissage de la lecture à partir de l'oral et, plus exactement, des sons auxquels sont associées les lettres et les séquences de lettres de l'alphabet actuel.  
Tout se passe alors comme si les apprenants avaient notamment une connaissance discriminatoire des éléments du système phonétique de la langue et comme si celle-ci avait été transcrite phonétiquement.  
Les difficultés que comporte la méthode phonétique sont proches de celles qui sont inhérentes à la méthode globale et à la méthode mixte. 
 
Ces quatre méthodes correspondent, à peu de chose près, à quatre catégories d'unités linguistiques qui sont la phrase, le mot, la syllabe et la lettre (dont l'équivalent phonétique est son).  
 
Les unes partent de l'oral et donc du code sonore (où les apprenants ne savent pas ni ne voient pas) et, les autres, de l'écrit et conséquemment du code écrit (où les apprenants ne savent pas mais voient) ; dans le premier cas, le point de départ est l'auditif, qui n'est pas connu des apprenants (ce qui est source de grandes difficultés pour l'apprentissage) et, dans le dernier, le visuel (ce qui réduit les difficultés de l'apprentissage). 
 
Un point positif néanmoins à mettre à l'actif de la méthode globale et de la méthode mixte est l'attention portée au sens comme moyen facilitateur ; dans le même registre, à l'inverse de leurs concurrentes, la méthode syllabique met au coeur de sa démarche le code écrit et la méthode phonétique, le son. En utilisant ces quatre dimensions d'apprentissage de la lecture, il est possible d'intégrer à la fois la phrase, le mot, le sens, la syllabe et la lettre (son). 
 
 Les difficultés des méthodes de lecture sont révélatrices de celles de l'ensemble du système éducatif qui entraînent des réformes à répétition souvent contestées dès leur annonce et donnant des résultats en demi-teinte. 
Ainsi, le projet de réformes engagé par Luc Ferry a recueilli des objections dès le jour même de son communiqué.  
 
Les contenus des enseignements dispensés dans le système d'éducation doivent découler de la vision de la science et de celle de la société qui en résulte. Faute de procéder de cette façon logique, les projets de réformes, quels qu'ils soient, se vouent aux oppositions malgré des éléments tout à fait intéressants qu'ils peuvent renfermer par ailleurs. 
 
Les "nouveaux programmes" préconisent pour l'entrée dans la lecture, non pas de faire "acquérir globalement" (méthode globale et méthode mixte) ni de procéder des sons aux lettres (méthode phonétique), mais de faire apprendre à "nommer les lettres de l'alphabet" et à reconnaître les syllabes des mots et ainsi de familiariser les enfants avec la "découverte du fonctionnement du code écrit". 
 
En situant la prévention de l'illettrisme au début de l'apprentissage de la lecture et en prônant une approche et un contenu pédagogiques nouveaux, le Ministère de l'Éducation nationale a rendu implicitement responsables des difficultés actuelles et a rejeté, sans le dire ouvertement, les méthodes de lecture en usage aujourd'hui. Dans ce domaine sujet à fortes controverses, où les recherches semblent dans l'impasse et les positions figées, sa décision a été de rejeter les unes (la méthode globale) et d'ignorer les autres (la méthode mixte et la méthode phonétique voire la méthode syllabique) ! 
 

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L'avenir de la langue française

10 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

En 2000-2001, des études effectuées par la Commission des affaires culturelles du gouvernement français démontraient que les vrais bilingues arabe-français représentaient 28,5% de la population, alors que les bilingues arabe-anglais étaient au nombre de 14 %. Par ailleurs, 73 % des bilingues arabe-français connaissaient également l’anglais : un trilinguisme qui situait et situe encore l’arabe comme langue de la communication sociale, l’anglais comme celle des affaires et des sciences et le français comme langue de la culture.  
 
En 2006, si le français reste répandu dans les familles chrétiennes et dans les couches aisées libanaises, la majorité des musulmans a plutôt tendance à être anglophone, car l’apprentissage du français est en passe d'être supplanté par l'enseignement de l'anglais, même si des réseaux de l'enseignement privé persistent à le maintenir.  
 
Mais en Europe aussi, la langue française est menacée
Jusqu’ici le Parlement Européen reconnaissait à chacun de ses membres le droit de parler et d’écrire dans sa propre langue, mais l’arrivée de nouveaux pays membres a soulevé le problème du coût exorbitant des frais d’interprétariat ; trois propositions réductrices, dont celle de l’utilisation unique de l’anglais, ont enflammé les esprits notamment chez les ministres allemands et français. 
 
Un fait nouveau tout aussi inquiétant est l’amendement (en voie de délibération à l‘Assemblée Nationale) à la loi de programme pour la recherche qui imposerait l’anglais comme langue des brevets d’invention. La réalisation de ce programme est déjà fortement avancée dans les sciences, où les nomenclatures (y compris celles de la botanique, jusqu’ici latines) deviennent anglaises, accroissant la suprématie des chercheurs anglophones aux dépens de tous les autres.  
 
Citons d’autres exemples alarmants : Josep Borrell, Président du Parlement européen, qui en ………lors de la session de l'assemblée parlementaire Euro-Méditerranée au Maroc, a omis de prévoir la traduction des documents rédigés en anglais ; Didier Lombard, Président de France Télécom qui a inauguré en 2005 "la mise en place de services et produits aux dénominations anglaises ("Business Talk", "Live-Zoom", "Family Talk"...) ; Yves Daudigny, président du Conseil Général de l'Aisne qui a mené une campagne publicitaire en anglais "L'Aisne, it's Open!" ; la société General Motors Medical Systems, dont logiciels informatiques, documents relatifs à la formation du personnel, à l'hygiène et à la sécurité et tout autre document relatif aux produits de la société sont exclusivement rédigés en anglais ; Air France, qui avait donné l‘ordre, à ses pilotes et contrôleurs, de n’utiliser que la langue anglaise pour leurs échanges radio, dans le seul but, selon elle, d'augmenter la sécurité des vols ! 
 
Mais comment demander à nos partenaires d'utiliser notre langue si nos dirigeants ont déjà renoncé à s’en servir ? 
Tels nos hauts fonctionnaires et représentants français au sein de l’Union Européenne, utilisant comme base de travail des documents (fournis par les institutions de Bruxelle) exclusivement rédigés en anglais et s'interdisant de les traduire en version française ; tel, Jean-Claude Trichet, Président de la Banque centrale Européenne, n'hésitant pas à s'exprimer en anglais devant le Parlement européen ; tel ministre de l'Education, alors président du Conseil des programmes, liquidant la réforme de l'enseignement du français qu'il avait conçue ; tels patrons de grandes entreprises françaises tenant des réunions en anglais avec leurs cadres français ; tels scientifiques français rédigeant leurs rapports en anglais ; tels publicitaires ne concevant pas d'énoncer leurs slogans autrement qu'en «globish» ! 
 
On est loin de la loi Toubon, votée le 4 août 1994 ! Loi exigeant que tous les documents utiles à l'information et à la bonne exécution du travail soient rédigés ou traduits en français ! 
 
Même si dans le tiercé des langues européennes, le français se situe en seconde place après l’anglais et avant l’allemand, la promotion de la langue française sur la scène internationale doit être un impératif pour les années à venir et une alternative à la toute-puissante langue anglaise, car il est notre bien commun, le lien de la cohésion sociale, le rempart contre les tendances communautaristes, notre identité, notre indépendance et il contribue au rayonnement et au prestige de la France. 
 
Dans cet perspective, l’Organisation Internationale de la Francophonie a récemment redéfinie sa politique de reconquête du français dans les pays partenaires de l’Union Européenne, en Amérique latine et dans le monde arabe (pari difficile avec la montée des islamo-conservateurs auxquels le président algérien Bouteflika vient de donner des gages en fermant les écoles francophones !).  
 
Parallèlement, nous assistons à une mutation dans certaines grandes entreprises :  
Ainsi, Renault, après avoir choisi l'anglais comme véhicule de communication dans son alliance avec Nissan, épouse depuis 2001 un total revirement. En créant sa propre fondation, organisme chargé de promouvoir la langue française dans les pays où le constructeur est implanté, Renault forme les étudiants étrangers à la langue et à la culture française ; Axa Assistance met en place une " commission de terminologie " destinée à préserver la communication interne de l'entreprise face aux influences anglo-saxonnes. Une démarche dont Maxime Amiot rappelle qu'elle a déjà été mis en place bien avant par Peugeot.  
 
Pour Axel MAUGEY, Professeur de civilisation française à l'université McGill de Montréal, lauréat des Palmes de la Francophonie » en 1993, « Il manquerait quelque chose de « vital » sur cette planète si le monde francophone n'existait pas, tant cette alliance en devenir s'affirme comme une impérieuse leçon de dignité, d'existence et d'échange ».
 

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La langue de Molière dans le monde

10 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

La mondialisation inhibe les particularismes des pays concernés, mais paradoxalement, les renforce en provoquant une crise identitaire des populations qui cherchent à protéger leurs patrimoines culturels et religieux.

Ainsi, la 33° Conférence Générale de l’UNESCO, qui a eu lieu le 21 octobre 2005, a permis de légaliser le protectionnisme culturel. Cette prise de position représente, pour Jacques CHIRAC, fervent défenseur de la langue française, «un progrès majeur dans le monde, l’espoir d’une mondialisation plus respectueuse de l’identité des peuples ».  
 
Même si certains restent pessimistes, la langue française continue d’occuper dans le monde une place importante. Le français, classé au 9ème rang des langues secondes parlées dans le monde et 3ème aux Etats Unis, demeure une langue de travail au sein de certaines organisations internationales et bénéficie d’une image très positive liée aux valeurs et à la culture françaises. 
 
Mais parfois, la France reste isolée dans son combat pour l’usage du français. Des pays comme la Belgique, la Suisse ou le Canada, dont le français n’est que l’une des langues officielles, ne montent que rarement au créneau pour défendre le français face à l’anglais. Ces pays privilégient encore moins le français lorsque leur représentant n’est pas de langue maternelle française. Quant aux pays africains, à l’exception notable du Sénégal, de l’Algérie, du Maroc, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, ils sont peu actifs.  
 
La défense des langues apparaît dès lors comme une position de pur principe qui irrite les autres délégations et le respect du multilinguisme au sein de ces organisations dépend plus des personnes que des institutions.  
 
Grâce à la Fédération Internationale des Professeurs de Français et son réseau d'associations, le français dispose d'une institution unique au monde qui regroupe plus de 70 000 membres : aucune autre structure, dans le monde n’est aussi fortement organisée que celle des enseignants du français.  
Sont présents sur le terrain et en mutiples partenariats, locaux ou internationaux, 151 Centres et Instituts culturels français et 283 Alliances françaises, dont 800 agents spécialisés, bénéficiant du soutien du Ministère des Affaires Etrangères,  
 
La langue de la première Déclaration des Droits de l'Homme, la langue des messages de liberté et de pluralité, celle qui peut « faire voir le monde autrement », celle qui « fait la différence », riche de son histoire, de son rayonnement culturel ne se résigne pas à l’uniformisation, mais doit cependant s'adapter à des situations nouvelles. 
« Elle fait partie, comme toutes les langues, du bien commun de l’humanité à sauvegarder. » 
 
 

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La langue de Molière en Europe

10 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

En 2002, à Barcelone, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Europe des Quinze se sont engagés à réaliser, chacun dans leur pays respectif, l'apprentissage, pour les apprenants du secondaire, d'au moins deux langues européennes en plus de leur langue maternelle. Cela afin de favoriser, à court et à moyen terme, l'intégration européenne et la mobilité professionnelle et culturelle des citoyens à l'intérieur des frontières d'une «plus grande Europe». 
 
Malgré cet accord, on constate qu'un grand nombre de pays membres (tels, entre autres, le Royaume-Uni, le Danemark, la Belgique néerlandophone, plusieurs communautés autonomes d'Espagne, l'Autriche, l'Italie et la Grèce) ont non seulement réduit le nombre d‘heures d’enseignement de ces langues étrangères par semaine, mais aussi et parfois de façon drastique, ont supprimé certaines d’entre elles. 

Et cet exemple n’est pas le seul en la matière, particulièrement en Europe, où la langue française subit de plein fouet une régression notable !  
 
La loi « Toubon » impose au Parlement de communiquer aux assemblées, chaque année et ce avant le 15 septembre, un rapport sur l’application de la dite loi relative à l’utilisation de la langue française dans les organisations internationales. 
Pour l’année 2005, ce rapport donne des statistiques particulièrement alarmantes sur la situation du français dans l’Union Européenne !  
Ainsi, on peut constater que le taux de rédaction, en français, des documents de la Commission Européenne est passé de 38 pour cent en 1996 à 26 pour cent en 2004, au bénéfice de l’anglais (lequel connaît une augmentation de 20 pour cent sur la même période). Au cours des conférences de presse, le français est de moins en moins utilisé par les nouveaux porte-paroles ; en pratique la place de l‘anglais est d‘environ 60 pour cent, celle du français de 40 pour cent ! 
 
L’élargissement à 25 états et le passage à 21 langues officielles semblent être la cause de ce monolinguisme anglophone.  
 
L’organisation Internationale de la Francophonie s’est donnée pour mission de convaincre les diplomates et les fonctionnaires des pays membres de suivre gratuitement des cours de français, jusqu’à leur offrir des séjours individuels et linguistiques en France !  
 
La langue française devra-t-elle se contenter d’être « la langue juridique » européenne, la langue de référence qui ferait foi en cas de divergence d’interprétation ? Et quelle place lui reste-t-il dans le monde ?  

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La langue de Molière au 21e siècle en France

10 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

L’appartenance à une communauté se traduit en règle générale par l’observance de règles codifiées et parmi celles-ci l’utilisation d’une langue constitue sans nul doute l’un des liens les plus forts. A titre d’exemple, l’on peut citer les patois, les langues locales (breton, basque, chti…), l’argot, le verlan, etc. Les révolutionnaires de 1789 et leurs successeurs l’avaient d’ailleurs bien compris puisque, pour réaliser l’unité de la Nation française (en usant parfois de méthodes répressives), ils ont interdit sur l’ensemble du territoire l’usage de toute autre langue que le français ! Par la colonisation, les liens commerciaux, la diplomatie, la culture, notre langue s’est hissée aux tous premiers rangs dans le monde, donnant ainsi naissance à une communauté francophone très importante et fière de l’être. 
Le français était devenu une langue universelle.  
 
Peut-on dire qu’il en est toujours de même ? Qu’en est-il aujourd’hui de la langue de Molière ? Toujours triomphante ? Toujours vivante ? Ou sur le déclin ? 
 
Alors que la loi « Toubon » veille à garantir la primauté du français sur le territoire national, participe l’effort de cohésion sociale et contribue à la promotion de notre langue en Europe et dans le monde, de plus en plus de sociétés s'internationalisent et poussent leurs cadres à travailler en anglais.  
Et les exemples sont nombreux en la matière ! De la publicité à la recherche scientifique en passant par les médias, la langue anglaise, insidieusement, envahit notre contrée
 
En application de la dite loi, votée le 4 août 1994, le gouvernement français entend développer, grâce à un nombre plus important d’agents assermentés, l’élargissement des contrôles d’application et, si nécessaire, l’application des sanctions pénales qui s’imposent (l’affaire GEMS en est une démonstration). 
 
Parallèlement et toujours en faveur de la langue française, les pouvoirs publics engagent des actions auprès du grand public, telles que : en 2005, la Xéme Semaine de la langue française et de la francophonie sur le thème « le français, langue de l’aventure scientifique » à l’occasion du centenaire de la mort de Jules Verne ; en 2006, « Franco fffonies », Festival des cultures francophones pour lequel participent 72 états ou gouvernements ! 
 
Des avancées significatives ont abouti grâce aux partenariats interministériels : création des Fonds de soutien à l’interprétariat ; langage administratif simplifié pour une plus grande accessibilité des formulaires les plus usités : possibilité de préparer un diplôme de langue française pour les immigrés souhaitant s’installer durablement en France. 
 
La nécessité absolue de changement des méthodes d’apprentissage de la lecture a conduit Jack Lang puis Luc Ferry, respectivement Ministres de l’Education Nationale en 2002 et en 2003, à réformer radicalement ces méthodes. C’est ainsi que nous assistons à un retour à la méthode littérale et syllabique et à la suppression des méthodes globale et semi-globale.  
 
Dans le domaine scientifique et technique, la dangereuse domination de l’anglais a conduit les pouvoirs publics à produire un vocabulaire spécialisé. C’est ainsi que 223 termes relevant de différents domaines d’activité ont été publié dans le Journal Officiel, à charge pour les techniciens et fonctionnaires relevant de ces secteurs professionnels de les substituer aux termes anglais initialement utilisés. 
 
Le français trouve, aujourd’hui, sa place sur l’outil Internet, quasiment 100 pour cent anglophone à sa création. En effet, pendant que l’anglais perd du terrain (36 pour cent), nombre de pages rédigé en français connaît une sensible augmentation, c’est dire la productivité des locuteurs français ! 

Les efforts engagés par les pouvoirs publics sont-il aussi volontaristes en France qu’en Europe ? 

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