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Je suis une créative !

La langue de Molière en Europe

10 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Culturel

En 2002, à Barcelone, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Europe des Quinze se sont engagés à réaliser, chacun dans leur pays respectif, l'apprentissage, pour les apprenants du secondaire, d'au moins deux langues européennes en plus de leur langue maternelle. Cela afin de favoriser, à court et à moyen terme, l'intégration européenne et la mobilité professionnelle et culturelle des citoyens à l'intérieur des frontières d'une «plus grande Europe». 
 
Malgré cet accord, on constate qu'un grand nombre de pays membres (tels, entre autres, le Royaume-Uni, le Danemark, la Belgique néerlandophone, plusieurs communautés autonomes d'Espagne, l'Autriche, l'Italie et la Grèce) ont non seulement réduit le nombre d‘heures d’enseignement de ces langues étrangères par semaine, mais aussi et parfois de façon drastique, ont supprimé certaines d’entre elles. 

Et cet exemple n’est pas le seul en la matière, particulièrement en Europe, où la langue française subit de plein fouet une régression notable !  
 
La loi « Toubon » impose au Parlement de communiquer aux assemblées, chaque année et ce avant le 15 septembre, un rapport sur l’application de la dite loi relative à l’utilisation de la langue française dans les organisations internationales. 
Pour l’année 2005, ce rapport donne des statistiques particulièrement alarmantes sur la situation du français dans l’Union Européenne !  
Ainsi, on peut constater que le taux de rédaction, en français, des documents de la Commission Européenne est passé de 38 pour cent en 1996 à 26 pour cent en 2004, au bénéfice de l’anglais (lequel connaît une augmentation de 20 pour cent sur la même période). Au cours des conférences de presse, le français est de moins en moins utilisé par les nouveaux porte-paroles ; en pratique la place de l‘anglais est d‘environ 60 pour cent, celle du français de 40 pour cent ! 
 
L’élargissement à 25 états et le passage à 21 langues officielles semblent être la cause de ce monolinguisme anglophone.  
 
L’organisation Internationale de la Francophonie s’est donnée pour mission de convaincre les diplomates et les fonctionnaires des pays membres de suivre gratuitement des cours de français, jusqu’à leur offrir des séjours individuels et linguistiques en France !  
 
La langue française devra-t-elle se contenter d’être « la langue juridique » européenne, la langue de référence qui ferait foi en cas de divergence d’interprétation ? Et quelle place lui reste-t-il dans le monde ?  

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