poesies
Au séducteur
Les années sur ton visage
Sont le miroir de ton âme
Ce que reflète ton image
C’est l’histoire de ta flamme
Pour préserver tes charmes
Tu as pris toutes les armes
Tu attires, tu désarmes
La plus farouche des femmes
Tu joues de ton sourire
De tes regards qui attirent
De tes mains généreuses
De caresses prometteuses
Tu déjoues les envieux
Par un abord chaleureux
Tu te fais séducteur
En tout lieu à toute heure
Merveilleux acteur
Piètre spectateur
Tu veux être le meilleur
Et apaiser tes ardeurs
Tu connais de la femme
Le moindre état d’âme
Ses désirs, ses soupirs
Sont des signes qui t’inspirent
Dans l’amour érotique
Tu déploies ta rythmique
Ardent perfectionniste
Tu n’es plus qu’un artiste
Toujours en quête d’affection
De rencontres, de liaisons
Tu vis ta vie avec passion
En faisant fi des déceptions
L’amour est ta seconde naissance
Une étincelle dans l’espérance
Le piment de ton existence
Pour qu’à nouveau tout recommence
Tu es beau, tu es séducteur
Tu prends le temps avec ardeur
Pour apaiser une soudaine peur
Qui peu à peu envahit ton cœur
Homme enfant torturé
Des démons du péché
Mais qui pourrait oser
Tout à fait t’oublier ?
Tu sais tant donner !
Sous ta vibrante sensualité
Par tes caresses et tes baisers
Tu sais tant apaiser !
SI
Si tu étais paysan
J’apprendrais vaillamment
A cultiver les champs
Par tous les temps
Si tu étais voyageur
Je partirais ailleurs
Sur les routes à toute heure
Sans jamais avoir peur
Si tu étais écrivain
Je me ferais dactylo
Pour taper tes bouquins
Et corriger ton ortho
Si tu étais vagabond
Je prendrais baluchon
Pour te suivre tout de bon
Vers un autre horizon
Si tu étais soldat
Je marcherais au pas
Le fusil sur les bras
Même si le cœur n’y est pas
Si tu étais poète
Je serais ta muse
Et nos cœurs en fête
S’ouvriraient comme l’écluse
A MA DOUCE
C’est là que j’ai posé ma bouche
Tout près de ton oreille
A la naissance de ton cou
Avant que le désir t’éveille
C’est là que j’ai posé ma main
Pas très loin de ton cœur
A la naissance de ton sein
Pour exalter ton ardeur
C’est là que j’ai posé ton corps
Dans un champ de blé d’or
Pour t’offrir en héritage
Le plus beau des voyages
C’est là encore que j’ai cueilli
Un bouquet de fleurs des champs
Aux couleurs de notre vie
Si léger, si enivrant
C’est là enfin que j’ai écris
Ces quelques mots comme une musique
Aussi charmants et mélodiques
Qu’est ton âme, ma chérie
Quelque part
Quelque part, sur la route
Tu me rencontreras
Sans doute
Je te paraîtrai distante
Secrète et méfiante
Avec dans les yeux
Un rien de mystérieux
Mon beau visage
Sculpté par les orages
T’invitera au voyage
De ceux qui n’ont pas d’âge
Main dans la main
Nous iront
Là où demain
Est pardon
Et jusqu’au bout de l’horizon
Nos pas s’accorderont
A ne pas prendre que le bon
Le meilleur, le profond
Nous serons deux enfants
Sur un océan de joie
Eperdus d’émerveillement
Devant la vibrante foi
Nous serons le symbole
De l’amour éternel
Tu seras mon idole
Je serai ta fidèle
Tu inventeras des mots
Qui sonnent chauds
J’inventerai des caresses
Qui te conduisent à l’ivresse
Sur un lit de fleurs
Nous apaiserons nos cœurs
Etourdis de bonheur
Nous oublierons nos peurs
Et nous fermerons les paupières
Jusqu’à l’aurore claire
Jusqu’à l’éblouissante lumière
De Dieu, ce grand mystère
La morale en proverbe
A beau mentir qui vient de loin
Mais si l’air ne fait pas la chanson
Et si le mieux est l’ennemi du bien
L’occasion fait le larron
Sachez que les conseilleurs
Ne sont pas toujours les payeurs
Et si l’argent n’a pas d’odeur
Il ne fait pas non plus le bonheur
Bien faire et laisser dire
Des deux maux, le moindre il faut choisir
Payer ses dettes et s’enrichir
Car mieux vaut tenir que courir
Il ne faut jurer de rien
Car tel est pris qui croyait prendre
Et si tout est bien qui finit bien
C’est que tout vient à qui sait attendre
Le vagabond
Je suis parti très tôt
Comme un vagabond
Mon petit baluchon
Accroché sur le dos
Je suis resté silencieux
Sur ma destination
Lorsque les curieux
Ont posé des questions
Mon désir de prendre l’air
Etait plus fort que tout
J’ai tout envoyé en l’air
J’en avais marre de tout
Je voulais voir le monde
A l’envers à l’endroit
Voir si la terre est ronde
Partout à la fois
Je ne sais pas encore
Si mon voyage cessera
J’ai peut-être eu des torts
L’avenir me le dira
Plus je m’éloigne de toi
De moins en moins, j’ai froid
Il était temps, tu vois
Que je quitte ton toit
Mon désir de prendre l’air
Etait plus fort que tout
J’ai tout envoyé en l’air
J’en avais marre de tout
J’accroche aux étoiles
Mon destin et ma voile
Je brûle au soleil
Ma peau couleur de miel
La nature est mon berceau
Comme un marin son bateau
Le voyage est ma prière
Comme un paysan, sa terre
Je suis bohème
Sans amour, sans haine
Je suis vagabond
Sans ami, sans compagnon
Un jour sans doute
Je mourrai sur la route
Les gendarmes me prendront
Comme un vieux vagabond
Ils ne trouveront
Dans mon baluchon
Ni nom, ni identité
Ni lettre, ni papier
Je n’aurai gardé sur moi
Qu’une photo de toi
Mon désir de prendre l’air
Etait plus fort que tout
J’ai tout envoyé en l’air
J’en avais marre de tout.
Au Poète
Quand je t’ai rencontré
J’avais 15 ans à peine
J’ai appris à t’aimer
En lisant tes poèmes
Je me plaisais le soir
A lire de vive voix
Tes vers de désespoir
Me remplissant d’émoi
Les mauvaises langues ont dit
Que tu faisais la vie
Que ton corps s’est lassé
Et ton cœur blasé
Tu es mort usé
D’avoir trop vécu
D’avoir trop aimé
Tu es mort blessé
Mais qu’importe !
Ton génie est si grand
Qu’il transporte encore
Dans la source du temps
Nos cœurs et nos corps
A ceux qui savent lire
Les mots en décalage
Tu leur fait découvrir
Mille autres paysages
Subtilité du langage
Pensées à demi voilées
Quel merveilleux voyage
D’idées entremêlées
Penché comme en étude
La main prête à poser
Les phrases de béatitude
Que tu fais valser,
Tu joues et tu rimes
De proses en crinoline
Qui dansent et se terminent
En vers qui s’illuminent
Tu n’es plus un corps
Car l’esprit est si fort
Que tu oublies alors
L’endroit du décor
Mystérieux esthète
Affamé, toujours en quête
De victoires et de défaites
Pour souffrir tel un poète
Etrange humain
Etre hors du commun
Quelle est cette galaxie
Où germe ton génie ?
Et dans ta différence
Tu y vois la souffrance
Mais souffrir d’être incompris
N’est-ce-pas ça le Génie ?
IVRESSE
Le magnétisme de tes yeux
La chaleur de tes mains
Qui caresse mes mains
Du désir de l’ivresse
La douceur de ta voix
Qui soulage ma peur
De me jeter tout à l’heure
Dans la chaleur de tes bras
La vibration de ton corps
Qui attire mon corps
De me donner sans effort
Toute entière à ton corps
L’appel du désir
Qui fait tant souffrir
Avant le premier soupir
Du premier plaisir
Ton corps qui se penche
Sur mon corps haletant
Qui espère et attend
L’ultime délivrance
Le dernier soupir
De nos corps qui s’épuisent
Du dernier plaisir
De nos cœurs qui s’unissent
ECRIRE
Dans le silence, se chercher
Une autre façon d’exister
Un autre moyen de rêver
Qu’en ayant les yeux fermés
Autour de soi, imaginer
Une autre famille, d’autres amis
D’autres amours, d’autres vies
Qui pourraient tout apporter
Dans son corps se libérer
D’autres caresses, d’autres baisers
Qu’on a si souvent souhaités
Mais jamais su gagner
Dans son cœur, se bercer
D’autres mots, tout nouveaux nés
Jamais dits ni prononcés
Comme si l’on pouvait réinventer
Dans son âme, se rassurer
D’autres gestes de bonté
Pour tous ceux qu’on a blessés
Et pour Dieu qu’on a berné
Faire le vide autour de soi
Pour épanouir de son moi
Au plus pur de son émoi
Cette intarissable voix
Celle qui dicte nos actions
Et fait naître des passions
Nous enchaîne d’obsessions
Nous assaille de questions
Ecouter seul cet instinct
Qui par trop souvent étreint
Se meurt de n’avoir rien
Avec la vie de commun
Se mettre à nu et à genoux
Implorer ce monde fou
Où plus rien ne tient debout
Ni la morale, ni les tabous
Se débattre et lutter
Avant d’être emporté
Dans ce flot de naufragés
En mal d’amour et d’amitié
Et dans la nuit, s’écrire
Un autre moyen d’en finir
Une autre façon de mourir
Pour ne plus jamais souffrir
GEMEAUX - SCORPION
Tu avais envie
De fantaisie
Crois-moi l’ami
Tu es servi
Gémeaux, je suis
Eh oui, l’ami
Eh oui, l’ami
J’aime trop la vie
Et la fantaisie
Pour toi Scorpion
Si terre à terre
Trop d’illusions
Il faudra taire
On me dit volage
Pas du tout sage
On me dit fofolle
Beaucoup frivole
Rassures-toi
Homme de foi
Car j’ai en moi
La vierge pour loi
Elle est mon ange
Elle me tient bien
Sur l’autre elle veille
Tel un gardien
De mercure, je suis
De vénus, aussi
Et l’astrologie
M’a fait jolie
J’aime l’amour
La poésie
Au jour le jour
Je vis ma vie
De chaîne
Je ne veux point
De haine
Je n’en ai point
Je suis passion
Et sans façon
Je suis évasion
Pour le Scorpion
On me dit taquine
Tendre et coquine
On me dit sensuelle
Et pas cruelle
Je sais tout faire
L’amour, la guerre
Je peux tout faire
Même te plaire
Si dans ta vie
J’ai surgi
C’est toi l’ami
Qui m’as choisi
Tu m’as cueillie
Tu m’as séduite
Donnée l’envie
De fantaisie
Et nous vivrons
L’amour passion
L’amour fusion
Gémeaux-Scorpion
Et nous vivrons
L’amour si chaud
L’amour si beau
Scorpion-Gémeaux