Au Poète
Quand je t’ai rencontré
J’avais 15 ans à peine
J’ai appris à t’aimer
En lisant tes poèmes
Je me plaisais le soir
A lire de vive voix
Tes vers de désespoir
Me remplissant d’émoi
Les mauvaises langues ont dit
Que tu faisais la vie
Que ton corps s’est lassé
Et ton cœur blasé
Tu es mort usé
D’avoir trop vécu
D’avoir trop aimé
Tu es mort blessé
Mais qu’importe !
Ton génie est si grand
Qu’il transporte encore
Dans la source du temps
Nos cœurs et nos corps
A ceux qui savent lire
Les mots en décalage
Tu leur fait découvrir
Mille autres paysages
Subtilité du langage
Pensées à demi voilées
Quel merveilleux voyage
D’idées entremêlées
Penché comme en étude
La main prête à poser
Les phrases de béatitude
Que tu fais valser,
Tu joues et tu rimes
De proses en crinoline
Qui dansent et se terminent
En vers qui s’illuminent
Tu n’es plus un corps
Car l’esprit est si fort
Que tu oublies alors
L’endroit du décor
Mystérieux esthète
Affamé, toujours en quête
De victoires et de défaites
Pour souffrir tel un poète
Etrange humain
Etre hors du commun
Quelle est cette galaxie
Où germe ton génie ?
Et dans ta différence
Tu y vois la souffrance
Mais souffrir d’être incompris
N’est-ce-pas ça le Génie ?
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