economie
Le Conjoint Collaborateur ou Le législateur et NICOLAS : 2 entités à part entière !
Entre le législateur et NICOLAS y’a un fossé, un précipice, un gouffre !
On connaît les difficultés que rencontrent les jeunes entreprises pour durer : dans les 5 années suivant leur création, plus de la moitié plie « boutique ».
Prenons le cas d’un couple dont l’un est employé à plein temps, et l’autre vient de créer son entreprise.
Quoi de plus utile qu’un conjoint qui travaille à temps plein et assure la survivance du ménage ! Et, en général, il ne se contente pas d’assurer le quotidien, il contribue aussi et souvent à l’activité de l’entreprise. C’est dire que les 35 heures hebdomadaires sont largement dépassées !
Là n’est pas le problème ! Jusqu’ici tout est normal, logique, constructif !
Le problème c’est quand le législateur fourre son nez dans un domaine qu’il ne connaît pas !
Et le problème il est là :
« Un conjoint ne peut avoir le statut de conjoint collaborateur que s’il ne travaille pas ou qu’il ne travaille que 75 heures dans le mois. »
(Il ne s’agit pas là d’être salarié de l’entreprise mais reconnu en tant que collaborateur et avoir la possibilité de cotiser à une caisse de retraite de travailleur indépendant.)
Je vais essayer de comprendre les motivations qui ont poussé le législateur à raisonner ainsi :
- - Donc, quand on travaille à plein temps, on n’a pas le temps de faire autre chose ! (Les 35 heures nous ont donné du temps libre pour se reposer et non pour travailler).
- - Une entreprise gagne de l’argent tout de suite ! (Bien sûr pas de problème, comme un fonctionnaire en fin du mois, l’entreprise touche un salaire).
- - Un conjoint qui travaille à plein temps ne doit pas aider sa moitié ! (Ben voyons, à quoi ça sert de se marier ou tout simplement de vivre ensemble sinon que de se regarder les yeux dans les yeux toute la journée et même toute la vie durant).
- - Une personne qui crée son entreprise n’a besoin de personne et encore moins de son conjoint ! (Chacun pour soi et Dieu pour tous).
- - Le conjoint d’un créateur d’entreprise n’a pas le droit de cotiser à une autre caisse de retraite que la sienne (800 euros par mois c’est largement suffisant pour vivre après 60 ans).
- - La jeune entreprise ne peut supporter des charges supplémentaires (Le conjoint salarié n’est pas apte à payer lui-même ses cotisations retraite en payant sa contribution à l’entreprise).
- - Le salarié doit demander une réduction de temps de travail à son patron (Comme ça, le couple mangera des pattes et des pommes de terre tous les jours et à 60 ans, sa retraite sera diminuée de moitié).
- - Etc. etc.
Une autre abérration du système : un créateur d'entreprise qui a, en plus, une activité salariée ou qui touche une retraite (donc qui côtise à la sécurité sociale) doit quand même payer des charges a une caisse maladie et une caisse de retraite de travailleur indépendant ! Question de solidarité, c'est la raison qu'on vous rétorque quand vous osez manifester votre mécontentement !
Et après cela on ose vous dire que le conjoint collaborateur ne doit pas travailler plus de 75h par mois !
Oserai-je dire que celle loi est célérate ? Eh bien oui j'ose haut et fort ! Parceque :
La France est pleine de lois idiotes et décalées !
Alors, NICOLAS ne soit pas surpris si les français sont d’humeur bougonne, leurs bonnes volontés sont à la merci de législateurs castrateurs que tu ferais bien de mettre à la retraite anticipée.« Travailler plus pour gagner plus » C’est la France à 2 vitesses : la tienne, NICOLAS, et l’autre, celle du législateur qui vit dans sa bulle.
Le salaire du mérite
Faut-il rémunérer les fonctionnaires aux mérites ?
Il n’est pas inutile d’observer ce qui se fait à l’étranger et l’on peut constater que « la chose est possible ». Ainsi les Suédois tiennent compte des responsabilités exercées ; au Royaume Uni, un rapport avec le public et capacités d’adaptation font l’objet d’une évaluation ; au Danemark, les qualifications sont valorisées ; les Italiens touchent une prime pour objectifs remplis ; au Canada enfin, performance et degré de motivation constituent des critères d’attribution d’une prime.
Mais la comparaison peut s’étendre au secteur privé, notamment dans la branche commerciale et la distribution où la notion de rentabilité est primordiale, les primes de performance s’y pratiquent depuis longtemps et sont distribués à chaque employé au prorata du temps de travail dans l’entreprise.
Des bilans d’évaluation annuels portent sur le professionnalisme, le respect des objectifs budgétaires, l’adaptabilité, la réactivité, la ponctualité, l’esprit d’équipe et les vœux du salarié en matière d’évolution, de promotion ou de mutation.
Mais il faut constater que l’on observe souvent des écarts de salaires d’un salarié à un autre à responsabilités égales (surtout pour les femmes) et que les occasions d’avancement sont tout aussi aléatoires et soumises au bon vouloir du chef d’entreprise ou des priorités du groupe.
Et si les entreprises du secteur privé sont de plus en plus exigeantes sur l’implication personnelle des employés, on peut se demander si cette exigence n’a pas fait défaut dans la fonction publique.
Rappelons cette remarque tant controversée, émise par Claude Allègre, alors ministre socialiste de l’Education Nationale : « Il faut dégraisser le mamouth » !
Sans oublier de parler « des lenteurs administratives » déplorées par tout un chacun !
A l’heure de l’élitisme, reconnaissons que la pression, l’émulation, la concurrence conduisent les hommes à donner le meilleur d’eux-mêmes, même s’ils ne sont pas toujours payés en retour.
Pour un meilleur service public, une rémunération au mérite serait-elle la solution ?
L’optimisation du rendement (moins de dossiers en attente), l’amélioration des contacts avec le public (plus de convivialité, une responsabilisation plus poussée et moins de dérapage (justice), un service minimum mieux organisé (en cas de grève) : C’est ce que l’on attend du service public.
Que celui-ci devienne ENFIN une entreprise comme toute autre entreprise privée et que ses salariés se sentent impliqués de la même manière que les employés d’une telle entreprise par l’attribution de primes et de promotion en fonction des mérites et des priorités de l’Etat.
Le commerce équitable

Le commerce équitable, principe de solidarité, vise à assurer aux producteurs des pays en voie de développement un « juste » revenu leur permettant de vivre convenablement et de le réinvestir dans leur activité ou dans la structure sociale de leur communauté.
En contrepartie, ils s’engagent à respecter certaines règles sociales (interdiction du travail forcé et de l’exploitation des enfants, respect de la déclaration de l’Organisation Internationale du Travail sur les droits fondamentaux des travailleurs) et environnementales.
Deux catégories de produits sont concernés : les produits agroalimentaires de grande consommation (café, sucre, thé, chocolat, riz, miel, fruits exotiques) et les produits de l’artisanat (vêtements, meubles ou objets de décoration).
En général, leur prix est plus élevé que pour un produit classique (un paquet de 250 grammes de café issu du commerce équitable, coûte entre 2.3 et 3.35 euros, au lieu de 1.8 à 3 euros pour un produit classique).
Cependant, le coût supplémentaire ne semble pas poser de problème au consommateurs, dès lors qu’il est assuré que le supplément investi profite directement au producteur.
Avec « la filière labellisée », nouvelle forme apparue fin 80 grâce à l’Association Max Havelaar, la grande distribution est devenu un acteur central en matière de commerce et de distribution de ces produits (notamment pour le café, le thé, le chocolat et la banane). Un organisme de certification donne la garantie, non seulement de produits de qualité mais aussi du respect des principes du commerce équitable.
En Europe, on peut dénombrer plus de 43 000 points de vente de grande et moyenne surface qui proposent des produits équitables dans leurs rayons. Pour ces acteurs, la démarche éthique traverse l’ensemble de l’entreprise et s’inscrit dans la durée : Carrefour, fortement internationalisé et Monoprix, implanté en France, ont ainsi placé la question de la responsabilité éthique au cœur de leur démarche. De ce point de vue, le commerce équitable et la responsabilité éthique constituent des processus en continu, inscrits dans le temps et qui ne doivent aucunement suivre un quelconque effet de mode.
En France, le chiffre d’affaires du commerce équitable est passé de 6 millions d’euros en 2000 à 45 millions d’euros en 2003. En «2001, les produits labellisés vendus en grandes et moyennes surfaces ont généré un revenu net de 3.7 millions d’euros pour 50 000 familles de producteurs, soit un excédent de 2.3 millions d’euros par rapport au commerce traditionnel ». En Europe, principale destination mondiale des produits issus du commerce équitable, le chiffre d’affaires représente 373 millions d’euros.
Pour continuer à pérenniser cet échange commercial, l’information et l’éducation restent les principaux moteurs de prise de conscience collective. La charte « 500 villes s’engagent pour le commerce équitable », créée en 2002 par la marque Max Havelaar, a conduit les collectivités locales à réfléchir au problème du commerce mondial. A l’heure où les magasins « discount » fleurissent, en réponse à la baisse du pouvoir d’achat d’une grande partie des consommateurs, toute forme de publicité éducative demeure indispensable.
C’est ainsi que deux communes des Alpes Maritimes ont conduit 30% de leurs concitoyens à acheter les produits de demain, en organisant des actions prioritaires d’information auprès des publics scolaires en offrant des goûters et repas, en ouvrant un café et une boutique de commerce équitable, en proposant la dégustation de ces produits dans les espaces de restauration, dans les cérémonies officielles, en faisant de ces lieux une véritable vitrine pour le café, le thé, le sucre…
Certains opposants diront que ce type de commerce est simplement « moins équitable » mais parallèlement favorise la concurrence déloyale (un bénévole d’association qui vendrait des produits moins chers, sur un marché, peut porter un préjudice sérieux à l’activité de commerçants), ne tient pas compte des coûts écologiques (le coût de l’impact écologique du transport et le kérosène ne sont pas pris en compte dans le prix d’achat d’un produit), favorise l’appauvrissement de la biodiversité (disparition de milliers d’espèces de fruits), accompagne la « déculturation » de la production (renoncement à sa propre culture notamment en matière d’habillement), nous éloigne de la relocalisation (en Côte d’Ivoire, un paysan contraint, par son gouvernement, à produire des fèves de cacao (culture de rapport) pour les exporter en France, est maintenant soumis au cours mondial du cacao et gagne juste assez pour se nourrir).
L’instabilité du prix des matières premières, notamment des produits agricoles et la détérioration des termes de l’échange entre pays producteurs de ces produits et pays industriels sont génératrices d’une situation de dépendance par la perte de l’autonomie alimentaire dans certaines régions du monde et par la déstructuration de territoires. Ceux-ci n’ont plus leur vocation première de lieux de vie mais deviennent de simples annexes d’un système mondial de production. Certains gouvernements refusent même toute régulation et voient leur attitude encouragée par les institutions financières internationales.
Dans ce contexte, le commerce équitable, en garantissant un prix minimum et des relations dans la durée, offre aux producteurs, une certaine sécurité économique à moyen terme et une meilleure sécurité alimentaire.
Par contre, sur le long terme, on peut s’interroger sur la capacité du mouvement du commerce équitable à proposer des stratégies alternatives pour un développement reposant sur la promotion des exportations.
Il faut que les processus de mondialisation qui influent tant sur l’évolution de la société servent à atténuer plutôt qu’à aggraver les forts déséquilibres que connaît aujourd’hui le monde entre les riches et les pauvres et entre l’humanité et la nature.
Le commerce équitable ne doit pas être de la solidarité pour de la solidarité mais une démarche éthique qui doit s’insérer dans un contexte d’utilité tant pour l’entreprise que pour le producteur ou le client. De ce point de vue également le commerce éthique doit être une démarche et non « une marque ».
Nul ne peut avoir le monopole de la marque « commerce équitable ».