Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Je suis une créative !

Le salaire du mérite

24 Mai 2007 , Rédigé par annick Publié dans #Economie

Faut-il rémunérer les fonctionnaires aux mérites ?
 
Il n’est pas inutile d’observer ce qui se fait à l’étranger et l’on peut constater que « la chose est possible ». Ainsi les Suédois tiennent compte des responsabilités exercées ; au Royaume Uni, un rapport avec le public et capacités d’adaptation font l’objet d’une évaluation ; au Danemark, les qualifications sont valorisées ; les Italiens touchent une prime pour objectifs remplis ; au Canada enfin, performance et degré de motivation constituent des critères d’attribution d’une prime.
 
Mais la comparaison peut s’étendre au secteur privé, notamment dans la branche commerciale et la distribution où la notion de rentabilité est primordiale, les primes de performance s’y pratiquent depuis longtemps et sont distribués à chaque employé au prorata du temps de travail dans l’entreprise.
Des bilans d’évaluation annuels portent sur le professionnalisme, le respect des objectifs budgétaires, l’adaptabilité, la réactivité, la ponctualité, l’esprit d’équipe et les vœux du salarié en matière d’évolution, de promotion ou de mutation.
Mais il faut constater que l’on observe souvent des écarts de salaires d’un salarié à un autre à responsabilités égales (surtout pour les femmes) et que les occasions d’avancement sont tout aussi aléatoires et soumises au bon vouloir du chef d’entreprise ou des priorités du groupe.
Et si les entreprises du secteur privé sont de plus en plus exigeantes sur l’implication personnelle des employés, on peut se demander si cette exigence n’a pas fait défaut dans la fonction publique.
 
Rappelons cette remarque tant controversée, émise par Claude Allègre, alors ministre socialiste de l’Education Nationale : « Il faut dégraisser le mamouth » !
Sans oublier de parler « des lenteurs administratives » déplorées par tout un chacun !
 
A l’heure de l’élitisme, reconnaissons que la pression, l’émulation, la concurrence conduisent les hommes à donner le meilleur d’eux-mêmes, même s’ils ne sont pas toujours payés en retour.
 
Pour un meilleur service public, une rémunération au mérite serait-elle la solution ?
L’optimisation du rendement (moins de dossiers en attente), l’amélioration des contacts avec le public (plus de convivialité, une responsabilisation plus poussée et moins de dérapage (justice), un service minimum mieux organisé (en cas de grève) : C’est ce que l’on attend du service public.
Que celui-ci devienne ENFIN une entreprise comme toute autre entreprise privée et que ses salariés se sentent impliqués de la même manière que les employés d’une telle entreprise par l’attribution de primes et de promotion en fonction des mérites et des priorités de l’Etat.
 
 
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Kikou Annick ;-)<br /> <br /> <br /> Pour un meilleur service public, une rémunération au mérite serait-elle la solution ?<br /> L’optimisation du rendement (moins de dossiers en attente), l’amélioration des contacts avec le public (plus de convivialité, une responsabilisation plus poussée et moins de dérapage (justice), un service minimum mieux organisé (en cas de grève) : C’est ce que l’on attend du service public.<br /> Que celui-ci devienne ENFIN une entreprise comme toute autre entreprise privée et que ses salariés se sentent impliqués de la même manière que les employés d’une telle entreprise par l’attribution de primes et de promotion en fonction des mérites et des priorités de l’Etat.<br /> <br /> Excellement conclu ton sujet, il s'agit en effet de la question essentielle, à savoir quelle fonction publique désirons-nous avoir.<br /> <br /> Poser la question, n'est-ce-pas déjà y répondre en admettant que le monde évoluant, ainsi que la technologie, celle-ci ne peut continuer à fonctionner comme il y a un demi-siècle.<br /> <br /> Bon week-end à toâ, <br /> Bises...
Répondre
A
J'ai admiré les parisiens qui subissent toutes ces grèves de la SNCF ! Pris en otage par des gens qui ne gagnent pas plus qu'eux mais qui ont la sécurité de l'emploi.Et les enseignants ! Du jour où ils n'ont plus été payés pendant les grèves ils ont beaucoup moins fait parler d'eux. C'est toute la différence avec le privé ! Trop de privilèges, trop d'injustices en France !Il faut vraiment que ça change vers la responsabilisation et la solidarisation. Les fonctionnaires ne sont pas plus intelligents que les autres et ne doivent plus se comporter comme des enfants gâtés.Gros bisous à toit