poesies
Rien qu'une femme
J’suis rien qu’une femmeUne p’tite bonne femmeC’est tout mon drameD’être une femmeJ’ai peur du mondeQui bouge qui grondeJ’aime pas le bruitLes heurts, les crisJ’veux vivre en paixLà où je vaisFaire comme je veuxCe que je peuxJ’veux que l’on m’aimePour c’que je suisSans m’faire de peineSinon je fuisJ’aime pas sentirQue l’on me tientMême si j’aspire à de vrais liensJ’me fous d’l’argentDe posséderCar l’importantC’est pas d’gagnerJ’suis prête à toutPour m’rendre utileJ’ai plein d’atoutsJe suis habileJ’vais jusqu’au boutDe mes idéesMême si au boutJ’me casse le nezJ’suis une fonceuseUne bagarreuseJ’suis coléreuseComme une teigneuseJ’ai le cœur grosComme un cargoJ’peux tout donnerMême ma santé
J’ai pas comprisPourquoi j’suis néeJ’ai pas trouvéL’sens de ma vieJ’espère qu’un jourJ’pourrais trouverUn p’tit coin pourMe faire aimer
MA MUSE
Quand la muse me prend
J’ai la tête à l’envers
Quand la muse me prend
Je suis toute mystère
Tu m’attrapes
Je t’échappe
Je te glisse des doigts
Je m’envole sur les toits
Je suis dans les nuages
Bien loin du rivage
Je suis dans les airs
Petite et légère
Et les mots s’envolent
Jouent et rigolent
De mes sages paroles
Toutes en paraboles
Et les couleurs s’éclatent
S’éclaboussent en flaque
Et inondent la page
De pensées volages
Et mes idées s’affolent
S’embrouillent et s’étiolent
Vers des mers lointaines
Jusqu’à perdre haleine
Et ma vie s’étire
Se mine et s’épuise
Et ma vie se brise
A MON FILS
Homme en herbe, petit homme
L’herbe en l’homme
Qui m’étonne
Plus plus haut qu’une pomme
Et si tôt se fait homme
Une part de mon corps
De ma vie, de mon sang
Qui pourtant se défend
Comme un lion, comme un ogre
Un esprit qui jaillit
Qui s’indigne et s’agite
Un esprit averti
Qui déjà fait le tri
Une tête toute blonde
Toute blonde et bien ronde
Toute pleine et profonde
De la vie et du monde
Dans les yeux, la lumière
Et la douce prière
Eblouis du mystère
Du pourquoi de la terre
Et un cœur aussi grand
Que je plonge dedans
Dans ses bras tout tremblants
Dans ses bras qu’il me tend