L'immigration choisie par Nicolas SARKOZY

Nicolas SARKOZY est monté au créneau, lors d’un comité interministériel en 2006, pour proposer sa deuxième réforme sur l’immigration.
Depuis 1974, seulement 5% des immigrés réguliers sont des immigrés du travail ; l’immigration économique a fait place à l’immigration familiale avec son lot de paupérisation, de ghettos, de détournement et paralysie du système.
Il est facile pour un étranger de rentrer en France avec un visa de touriste de 3 mois et d’y rester irrégulièrement, sachant que 10 ans de clandestinité donnent droit à un titre de séjour, titre qui peut également s’obtenir automatiquement par un mariage de complaisance.
Le travail clandestin, contre lequel le gouvernement JOSPIN s’est bien gardé de prendre des mesures, favorise les séjours irréguliers d’étrangers exploités et sans protection.
A ceux qui prônent l’immigration « zéro », principe défendu par LE PEN et s’avérant totalement irréalisable, techniquement et humainement, et à ceux qui pensent que tout contrôle conduit au racisme et favorise l’extrémisme, Nicolas SARKOZY rétorque :
« On rentre en France légalement sinon on n’entre pas ! » ; ce dernier propose un débat démocratique et une concertation avec les pays de départ. Ainsi, chaque année, le gouvernement devra soumettre au Parlement un rapport sur les objectifs quantitatifs des visas et titres de séjour, en fonction des capacités de la France à employer, à loger et à éduquer ses immigrés.
Pour que chacun y « trouve son compte », les possesseurs d’une carte de séjour de 3 ans, devront rejoindre à la fin de leur formation leurs pays d’origine afin d’y restituer le bénéfice de leurs acquis ou savoir-faire.
Les priorités iront aux personnes qui contribueront au dynamisme économique de notre pays (migrants hautement qualifiés, scientifiques, informaticiens, artistes ou personnes ayant une compétence « rare ») et pour des postes où les français ne sont pas candidats.
Et si l’immigration choisie (de Nicolas SARKOZY) ne peut remettre en question le regroupement familial (droit garanti par la Convention Européenne des droits de l’homme, il n’en reste pas moins que le candidat à ce regroupement devra dorénavant prouver qu’il est capable de faire vivre sa famille grâce à son salaire et non aux allocations familiales.
Enfin, pour toute installation durable, l’Etat Français s’engage et engage le migrant par un Contrat d’Accueil et d’Intégration.
Pour l’Etat ce contrat implique de favoriser l’apprentissage du français, l’aide à la recherche d’emploi, la protection contre les discriminations : l’immigré accepte, quant à lui, d’apprendre le français et de respecter les lois, l’égalité entre hommes et femmes ; la sanction ultime étant le retour dans le pays d’origine.
Tout étranger travaillant illégalement en France sera expulsé et les frais de retour au pays seront assumés par l’employeur.
Enfin, en cas de mariage d’une personne étrangère en situation illégale avec un(e) français(e) 3 ans de vie commune et le respect dudit contrat seront nécessaires pour obtenir la reconnaissance du droit au séjour.
Les violences urbaines de novembre 2005, ont amené Nicolas SARKOZY a rappeler la loi d’expulsion d’un étranger aux fauteurs de trouble : argument dissuasif puisque très peu d’immigrés ont été arrêtés lors de ces émeutes.
Le candidat UMP, aujourd’hui Président de la République, avait ouvert un débat qu’il est a même aujourd’hui de mener.